Bruno Verfaillie

Un dirigeant d’envergure

Professeur de karaté depuis plus de quarante ans, 7e dan, arbitre mondial, responsable de la commission nationale d’arbitrage de 2014 à 2024, Bruno Verfaillie est le nouveau président de la FFKaraté, succédant à Francis Didier. Un parcours fait de passion pour la discipline, d’engagement sincère dans le karaté et au service des autres.

Le choix du karaté

De ses débuts sur les tatamis à l’âge de douze ans au Lille Université Club à cette élection au poste de président ce jeudi après une longue campagne menée tambour battant. Bruno Verfaillie aura tout connu, ou presque, dans le karaté français. Et s’il n’a jamais été champion du monde, il donne pour les autres depuis cinquante ans, passionné, précis, transmetteur aussi. Rapidement passé à l’ASPTT Lille, il en devint le professeur dès l’âge de vingt ans.

Quarante années d’enseignement

« J’ai toujours aimé l’idée de progresser techniquement. La compétition, je la voyais comme un test plus qu’une recherche de performance ou de médailles. Moi qui étais très timide, cela m’a incontestablement ouvert vers les autres. J’ai pris confiance. Le karaté peut constituer une béquille précieuse pour des gamins introvertis comme pour ceux qui sont hyperactifs : ça canalise et ça ouvre, on s’exprime… c’est le message que doit dispenser un professeur. C’est pour cela que depuis plus de quarante ans, j’ai été pratiquement tous les jours sur le tatami », explique celui qui a laissé les rênes des clubs de l’ASPTT Lille et du Templemars Karaté Club en septembre dernier à Alexandre Pavy, qu’il a vu arriver enfant au club et formé.

Professeur pour enfants en difficulté

Sa voie professionnelle fut aussi celle de l’enseignement, tourné vers les autres. Les enfants en difficulté en particulier. « Je crois surtout que je voulais aider, être utile et que ma vision de la vie, celle de karatéka, pouvait apporter et faire grandir au-delà du dojo. » Une aventure professionnelle de quarante-deux ans dont les dix-huit dernières années en tant que référent handicap dans vingt-quatre écoles, un collège et des établissements spécialisés à Hem et Roubaix.

Impliqué sur son territoire

Un Nordiste impliqué sur son territoire – il est élu de l’Office Municipal des Sports de Lille, qui, au cours de toutes ces années, a pris de plus en plus de responsabilités dans l’arbitrage du karaté français. Devenu arbitre international en 1999, il a ensuite intégré la Commission Nationale d’Arbitrage (CNA) avant d’en prendre la direction en juillet 2014 avec « l’envie de travailler en équipe, de donner et de faire confiance, de grandir ensemble. Le management positif a été au cœur mon projet pour la CNA. » Une décennie récemment saluée par ses pairs.

Une vision claire

« Nos racines de pratiquants sont très importantes, essentielles. Je connais bien les représentants des organes déconcentrés de la fédération avec lesquels j’échange depuis de nombreuses années également. Responsable national de l’arbitrage, arbitre mondial, cela m’a demandé d’aller à la rencontre des gens, de leur accorder du temps et d’être efficace pour expliquer, former, développer, connaître les hommes et les femmes de l’ombre qui rendent le karaté français et nos disciplines associées si brillants. Je m’inscris dans la continuité du travail monumental réalisé par Francis Didier et j’ai une vision claire du développement de notre magnifique fédération, dans le respect de nos valeurs, des pratiquants(e)s et de nos clubs. »